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Dans l’article précédent sur les émotions que vous pouvez lire ici , je vous disais que chaque émotion, aussi désagréable soit elle, est utile. Par les sensations provoquées, elle vient mettre en lumière le moment que vous vivez et ce qu’il implique : la joie de revoir quelqu’un par hasard, la peur car au moment de traverser une voiture déboule à vive allure, ou la colère quand une personne dépasse les bornes …

Et ce qui est incroyable dans les émotions, c’est qu’elles sont universelles, vous les retrouvez chez les personnes à travers le monde quelque soient les origines et la culture.

Ce que nous disent nos émotions

Il y a 6 émotions de base.

La joie : l’émotion la plus agréable. Elle nous pousse à partager, à rester en lien. Elle vient nous dire que nous sommes heureux·ses. Nous ressentons des sensations agréables dans le corps, une belle énergie circule, un sourire vient se coller à nos lèvres, une certaine légèreté.

La colère : elle s’exprime quand nos valeurs, nos limites, notre territoire ne sont pas respectés. Quand ça va trop loin. Les sensations corporelles peuvent être les mâchoires qui se serrent, l’envie de crier pour se faire entendre, comme un feu à l’intérieur de nous.

Alors, elle n’est pas belle cette émotion ? Elle vous permet juste de poser vos limites, de savoir dire non, c’est quand même pas mal, non ?

La peur : la mère de toutes les émotions, c’est la seule qui est gérée par la partie la plus ancienne de notre cerveau, le reptilien. Elle est liée à notre survie; donc indispensable. Elle vient nous avertir d’un danger qui peut être réel ou juste à une situation qui nous semble être dangereuse (pour nous, pour notre égo comme par exemple la prise de parole en public, la participation à un examen … ). Les sensations sont celles du stress (puisque les 2 sont liés) : accélération cardiaque et de la respiration, nous pouvons avoir des suées, les mains qui tremblent …

La tristesse : c’est l’émotion du changement, notre cœur et notre corps ont bien saisi avant notre tête, la perte à laquelle nous faisons face. Perte d’un emploi, d’une situation, d’une opportunité, d’un être cher…. elle est accompagnée par des sensations de vide en nous, notre énergie est au plus bas, notre visage s’éteint, les larmes peuvent monter, nous nous coupons du monde et des autres.

Le dégoût : très facile à comprendre avec la nourriture, quand nous mangeons un aliment avarié rien qu’à l’odeur, nous savons qu’il ne faut pas l’ingérer, il peut être une danger pour notre survie. Nous ressentons comme un écœurement, une aversion. C’est aussi quand on est dans le « trop », j’ai accompagné une cliente qui a chaque fois qu’elle allait sur son lieu de travail, elle avait des haut-le-cœur. C’en était trop pour elle. Le dégoût nous apprend à nous pondérer.

La surprise : elle se manifeste quand nous ne nous attendons pas à la situation. Nous travaillons, une porte claque, nous sursautons car tellement absorbé par ce qu’il se passe, nous n’avons pas perçu les signaux avant coureurs. Cette émotion peut très vite laisser la place à une autre comme la peur ou la colère. Que vient-elle nous apprendre cette émotion ? Que nous ne sommes ni présent à nous-même, ni au monde qui nous entoure.

Pourquoi apprendre leur langage ?

Savoir décrypter ce qui se passe en nous, être à l’écoute (même a posteriori) de nos ressentis, des sensations, nous aide à nous comprendre, à nous connaître. Ainsi, nous apprenons à anticiper les situations. Si vous sentez la colère monter, face par exemple à votre enfant ou votre manager pour quelques raisons que se soient, exploser n’est pas toujours la meilleure solution.

Par contre, être présent à ce qui se passe en nous, accueillir cette colère, peut déjà nous donner une première lecture de la situation : qu’est-ce qui a été touché en nous ? Notre patience ? Nos valeurs ? Notre territoire ? Ainsi, nous pouvons prendre les décisions qui s’imposent : mettre fin à l’entretien ou prévenir notre enfant qu’une saine colère monte en nous. Comprendre que nous avons besoin de 5 mn pour calmer les cris à l’intérieur, revenir quelque temps plus tard et exprimer plus calmement notre colère.

Si c’est trop fort et que l’émotion prend le dessus en se déchargeant (les cris, les pleurs par exemple…) ça aussi c’est ok, tant pis pour les conséquences. Au moins, vous allez apprendre à reconnaître ces situations et donc à pouvoir les anticiper.

Comment apprendre à comprendre

Le premier pas, c’est d‘apprendre à être présent à soi. Car avant de comprendre, il est nécessaire de percevoir, de ressentir, de vivre en pleine présence à nous, puis en pleine conscience. À être à l’écoute de ce qui se joue en nous.

Pour ce faire, prendre un temps pour revenir à l’intérieur. Être au contact des différentes sensations déjà présentes et pourquoi pas, en provoquer pour les accueillir, les reconnaître. Se centrer …

Pour en savoir plus, regardez cette vidéo ici

La sophrologie vous apprend apprendre à se centrer, à être dans le silence pour être au contact de ce qui est là, des sensations présentes. Car parfois, ce qui est juste là est complètement parasité par toute cette agitation en nous et cela vient brouiller les messages. Se centrer, revenir en soi, à soi, appuyer sur pause est un premier pas pour la compréhension.

Installer le calme pour écouter, percevoir et comprendre.

Ensuite, la sophrologie vous donne des outils pour revenir au calme, s’apaiser, se laisser traverser par l’émotion. Comprendre ce qui vient de se jouer et apprendre à conjuguer.

Apprendre à entendre les émotions pour les comprendre, nous comprendre. Faire de nos émotions une force, une alliée. Les écouter, les traverser sans se laisser déborder et s’en servir comme guide pour mener notre existence, voilà l’essence même des émotions, alors pourquoi vouloir réduire au silence ?

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