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Cette semaine un article un peu particulier qui relève plus de la réflexion que d’une proposition. Une réflexion sur les rapports humains, sur la conscience de nos besoins et de ceux des autres.

Cela m’est venu lors de différents accompagnements, et aussi de ce que je traverse par moment. En écrivant (et ceux que j’accompagne savent à quel point c’est un outil extrêmement efficace pour prendre du recul et même se défouler…), j’ai mis des mots sur mes ressentis, et ma vision est devenue plus claire.
Mon leitmotiv : connaitre ses besoins, y répondre. Oui, pour moi l’accompagnement en sophrologie mène à ça : connaitre ses besoins des plus superficiels au plus profonds pour pouvoir réajuster, rééquilibrer. Comprendre comment nous fonctionnons pour trouver notre alignement – je pourrais employer les termes fluidité, congruence ou encore concordance. Etre alignée, c’est ressentir que nos actes sont en accord avec nos besoins, nos valeurs, comme une harmonie avec soi-même, et avec l’autre. Car oui, dans nos vies, l’autre est une donnée essentielle -l’être humain est un être social qui a besoin de l’autre.

Ce que ressent l’autre, lui appartient-il ?

Ça m’appartient / ça lui appartient. Cette locution, largement employée dans un travail d’affirmation de soi, n’exclut pas la responsabilité de ce qui peut arriver.
Je m’explique : quand nous vivons un couac avec quelqu’un et que cette personne, par son comportement ou par une phrase, nous blesse en émettant un jugement, ou parce qu’elle n’a pas respecté une de nos valeurs, cette blessure nous appartient. Même si nous ne pouvons pas rendre responsable l’autre de ce que nous vivons, cette souffrance nous appartient. Nous rejouons certainement des blessure bien plus anciennes que l’autre est juste venu mettre en lumière, cette vulnérabilité qui est en nous.
Par contre, le comportement, la phrase qui a ravivé cette blessure, ne nous appartient pas.  C’est la responsabilité de l’autre.
Tout comme nous, il cherche à respecter ses besoins, à s’affirmer, à dire non quand cela lui semble juste. Suivant cette voie, il peut, nous pouvons, en arriver à complètement oublier les besoins de l’autre : besoin d’être respecté•e, d’être considéré•e… C’est là que nous passons de l’affirmation de soi au fait d’être autocentré•e. Nous sommes passé•es de l’autre côté.

Equilibre

Alors voila : tout n’est qu’une histoire d’équilibre. Répondre à ses besoins oui, mais simplement en vérifiant, par une explication, ou en exprimant clairement ses besoins, que l’autre se sente lui aussi entendu.
A partir du moment où la relation, le comportement de l’autre n’est pas toxique, que c’est une personne que nous aimons, que nous estimons, dont nous savons qu’elle nous respecte, il est important de s’assurer d’être nous aussi, dans le respect de ses besoins, de ne pas faire de l’autre la variable d’ajustement pour satisfaire nos besoins.

Enfin, c’est comme ça que je vois les choses et que je les vis. Mais je ne détiens pas LA vérité. Comme vous, je chemine, j’avance… J’avais envie de partager cette réflexion avec vous aujourd’hui. Est-ce que vous vous sentez touché•e ? est-ce que cette réflexion vous « parle » ?

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