Déprime saisonnière : comprendre, prévenir et retrouver son équilibre cet automne

par | Oct 12, 2025 | Ecoutez votre corps, La vie en mieux ! | 0 commentaires

Depuis quelques jours, l’automne s’installe petit à petit. Certain•es m’ont fait part de leur réticence à traverser l’automne puis l’hiver et même leur inquiétude quant à leur bien-être durant cette période à venir. Les mois à venir sont envisagés comme un long très long tunnel jusqu’au retour de la lumière. Aujourd’hui nous allons parler de la déprime saisonnière qui n’est pas une fatalité en soi. Comprendre ses effets sur notre être et bien évidemment, des pistes pour ralentir, lâcher-prise, accepter nos émotions et ce qui est là. Car, bien sûr, c’est ce que nous demande cette saison pour pouvoir la traverser le mieux possible.

La déprime saisonnière en quelques mots

C’est une forme de baisse d’énergie, de coup de mou physique et mental qui joue sur notre moral et notre motivation. Cette fameuse déprime saisonnière s’installe à l’automne ou en hiver lorsque les jours raccourcissent et que donc la lumière naturelle diminue.
Comme expliqué dans l’article sur le fonctionnement et l’utilité du sommeil, la lumière joue un rôle important sur notre horloge biologique (le cycle circadien). En effet, quand le jour tombe, à l’approche de la nuit, les récepteurs situés derrière nos yeux, envoient un message à notre cerveau pour qu’il produise de la mélatonine l’hormone du sommeil.
En outre, ce manque de lumière agit aussi sur la production d’une autre hormone en lien avec notre bien-être : la sérotonine. Moins il y a de lumière, moins nous en produisons. C’est comme si notre corps entrait en hibernation.

Apprendre à reconnaitre les signes

Là, justement, je vois votre regard s’éclairer vous faites le lien : moins de lumière plus de mélatonine, donc plus envie de dormir et moins de lumière moins de sérotonine, donc moins le moral. Donc, vous les voyez aussi venir les symptômes : fatigue, manque d’entrain, irritabilité, tristesse, moral en berne et besoin de sucre … L’envie et le courage de sortir, de sociabiliser s’amenuisent. Une certaine mélancolie s’installe. Se lever le matin devient la première lutte du jour. Récupérer ne paraît plus être une option envisageable.

Il existe des pistes pour traverser cette période le mieux possible. Et si les symptômes sont vraiment intenses et qu’ils durent dans le temps, il est important d’en parler à un professionnel de santé.

Comment prévenir la déprime saisonnière

Déjà, se rassurer avec l’explication physique et biologique, il y a bien une raison à votre ressenti. Ensuite, changer de regard sur cette période. Chaque saison a son utilité. L’automne avec sa perte de lumière nous demande de ralentir, de nous délester de ce dont nous n’avons plus besoin et de nous régénérer pour nous préparer au renouveau avec le printemps. Ensuite, nous ne pouvons pas agir pour la supprimer, ni pour la changer (et merci !). L’automne est une saison, elle fait partie du cycle de la nature. Nous en avons tous besoin. Alors, l’idée est de l’accueillir comme il se doit et de mettre en place quelques possibilités, astuces, actions (prenez ce qui vous convient le mieux) pour traverser cette période.

Votre premier allié : la lumière !

Oui, sans rire… Je vois bien que vous vous moquez derrière votre écran car cela semble une évidence, non ? Alors, comme je le répète chaque jour et quand il fait jour : aller dehors au moins 20 à 30 minutes par jour, pour activer la sérotonine. Oui… même dans le Nord quand le ciel est gris, cela fonctionne !
(Pour celles & ceux pour lesquels ce déficit est vraiment important, testez la luminothèrapie. Je ne connais pas bien mais a priori en cela paraît assez efficace).

Quand vous êtes chez vous aux bonnes heures (c’est à dire en journée), ouvrez un maximum les rideaux pour la laisser entrer.  En cours de journée, essayez de privilégier les endroits où la lumière naturelle est la plus forte.

Le deuxième allié : (là encore, on ne pourra pas dire que je ne le dis jamais ) Le mouvement !

Oui, mettre son corps en mouvement, bouger ! Là, c’est pour activer la sérotonine (encore et toujours) et aussi la dopamine qui est en lien avec la récompense. Pas besoin d’être dans un sport intense : une marche ou la pratique du yoga peut suffire. En plus, pratiquer le yoga  aide à rester en lien avec la respiration, à  ressentir votre corps et à faire circuler l’énergie.

Le troisième allié : Lâcher prise et apprivoiser ses émotions

Comme je le dis souvent, l’idée n’est pas de lutter, mais de suivre le mouvement, de lâcher prise et d’accueillir ce qui est là. C’est là que la pratique de la Sophrologie et du Focusing prend tout son sens. La sophrologie aide à relâcher les tensions, à revenir à soi, à calmer le tourbillon des pensées, puis grâce à l’évocation des ressources à revenir à des sensations plus confortables, plus agréables. Le Focusing va permettre de dégager l’espace intérieur, de faire de la place aux émotions, les laisser être et peut-être comprendre ce dont le corps a besoin.

Dans chacune de ces pratiques (Yoga compris), c’est la connexion à la respiration, aux sensations qui permet de lâcher prise pour se laisser bercer.

Le quatrième allié : du lien et de la chaleur humaine !

Dans ces moments de baisse de moral, l’envie est plutôt de s’isoler et c’est ok. Mais pour ne pas trop sombrer : aller prendre un café avec un ami, suivre des cours collectifs de yoga ou de sophrologie (il y a encore des places), et faire d’une pierre, deux coups (voire trois : le mouvement, le lâcher prise et le lien !) Car le lien réchauffe le cœur et partager ses émotions les rend plus légères.

À chaque fois : prendre soin de soi, tout simplement

En médecine chinoise cette période de l’année nous fait entrer dans une énergie yin plus douce, plus lente. C’est une saison d’intériorité. Plutôt que de lutter contre ce ralentissement par manque d’énergie (la lutte nous en fait encore perdre un peu plus), apprendre à la vivre, à l’habiter : écouter le rythme qui nous convient et le suivre, prendre des temps cocoon rien que pour soi, suivre les mouvements de son intériorité.

Même si la lumière fait défaut à l’extérieur, il y a  un espace de lumière en soi qui doit être reconnu et nourri. Prendre soin de soi, c’est prendre soi de cette lumière intérieure qui permet de rayonner même dans les moments les plus difficiles. Et c’est peut-être le moment choisi pour approfondir la pratique de la Sophrologie, du Focusing, ou du Yoga. Seul·e ou en groupe.

Merci de commenter pour nous dire votre expérience et de partager cet article si vous pensez qu’il peut aider quelqu’un !

 

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